La connaissance de l'écrivain : sur la littérature, la vérité & la vie Jacques Bouveresse
Résumé
Les postmodernes ont érigé la littérature en une sorte de genre suprême, dont la philosophie et la science ne seraient que des espèces. Chacune des trois disciplines aurait aussi peu de rapport avec la vérité que les autres ; chacune se préoccuperait uniquement d'inventer de bonnes histoires, que nous honorons parfois du titre de " vérités " uniquement pour signifier qu'elles nous aident à résoudre les problèmes que nous avons avec le monde et avec les autres hommes. Une des conséquences les plus remarquables de cette conception a été de détourner l'attention de la question cruciale : pourquoi avons-nous besoin de la littérature, en plus de la science et de la philosophie, pour nous aider à résoudre certains de nos problèmes ? Et qu'est-ce qui fait exactement la spécificité de la littérature, considérée comme une voie d'accès, qui ne pourrait être remplacée par aucune autre, à la connaissance et à la vérité ?
- Auteur :
- Bouveresse, Jacques (1940-....)
- Éditeur :
- Marseille, Agone, impr. 2008
- Collection :
- Banc d'essais
- Genre :
- Essai
- Langue :
- français.
- Note :
- Index
- Mots-clés :
- Description du livre original :
- 1 vol. (237 p.) ; 21cm
- ISBN :
- 9782748900828.
- Domaine public :
- Non
Table des matières
- Liste des abréviations
- §1. Littérature et connaissance. Bourdieu — Benda — Proust
- §2. Recherche de la vérité et « philosophie du roman ». Peirce — Proust — Descombes
- §3. La conception essentialiste et la conception expérimentale. Musil — Martha Nussbaum
- §4. Peut-on parler de vérité en littérature ?. Lamarque & Olsen — Putnam
- §5. Réalisme, connaissance romanesque et subjectivité de l’écrivain. Maupassant — Henry James
- §6. Réalisme, connaissance romanesque et « réalité éthique ». Maupassant — Henry James — Bakhtine
- §7. La question « Comment vivre ? » et l’éducation du regard
- §8. La connaissance de l’écrivain comme connaissance pratique. Putnam — Musil — Thackeray
- §9. L’inséparabilité du contenu et de la forme romanesques. Martha Nussbaum — Musil — Rancière
- §10. L’éthique et la relation entre la forme et la valeur. Wittgenstein — Iris Murdoch — Putnam
- §11. Le style en philosophie et en littérature. Iris Murdoch — Martha Nussbaum
- §12. Forme romanesque et expérience du néant de la vie. Kubin — Flaubert — Virginia Woolf
- §13. L’écrivain peut-il être le « savant de l’ordre moral » ? Lukacs — Zola
- §14. Le naturalisme comme attitude morale. Zola — Wilde
- §15. L’expérimentation dans le roman et dans les sciences. Zola — Lukács
- §16. Les expériences de pensée en littérature et en philosophie morale. Mach — Wittgenstein Platon — Cora Diamond
- §17. Théorie littéraire et philosophie morale. Martha Nussbaum — Musil
- §18. Illusion « textualiste » et indifférence au contenu éthique des romans. Proust — Pavel — Musil
- §19. Ce que la littérature peut apporter à la philosophie morale et à la morale. Martha Nussbaum Lamarque & Olsen — Musil
- §20. Imagination romanesque et imagination morale. Martha Nussbaum — Cora Diamond
- §21. Le potentiel subversif de l’imagination littéraire. Martha Nussbaum — Dickens — Orwell
- §22. L’imagination littéraire dans la sphère publique. Martha Nussbaum
- §23. L’idée de « justice poétique ». Martha Nussbaum — Whitman — Kraus
- §24. La critique de la société doit-elle être morale ou politique ? Musil — Martha Nussbaum — Orwell
- §25. La philosophie morale et le moralisme. Henry James — Orwell — Pippin — Cora Diamond
- §26. La littérature contre le moralisme. Henry James — Musil
- §27. Y a-t-il une connaissance du psychisme réservée à la littérature ? Proust — Musu — Du Bos
- §28. Les illuminations du cœur : l’amour et la douleur comme moyens de connaissance. Proust
- §30. La connaissance de l’écrivain et les gens ordinaires. Proust — Descombes
- Notes
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